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Que le vôtre en ce jour plus que jamais éclate.
Confondez hardiment l’espoir dont on se flatte,
Redoutant vos sujets prêts à se révolter,
Christierne à vos jours n’oseroit attenter.
À qui donc ose ici vous traiter en esclave
Expliquez-vous en reine, en veuve de Gustave.
Redemandez le sang d’un père, d’un époux :
Pleurez-les, pleurez-moi ; vengez-les, vengez-vous.
Je ne me croirai point d’avec vous séparée,
Si fidèle à l’amour que vous m’avez jurée…
Vous le serez : c’est trop offenser votre foi.
Vous ne trahirez point Stéton, mon fils ni moi…

À Rodolphe.

Adieu… fais ton devoir.

rodolphe

Gardes, qu’on la retienne.


Scène VI


Adélaïde, Rodolphe.

rodolphe

Madame, une autre voix, plus forte que la sienne,
Du côté le plus sûr saura guider vos pas.
La mère sur le fils ne l’emportera pas.
On ne veut rien de vous qu’il n’ait voulu lui-même.