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ACTE II



Scène I


casimir

Héros de la patrie, ombre auguste et plaintive,
Prince à qui les destins veulent que je survive,
Si je leur obéis, si ma douleur se tait,
C’est dans l’espoir vengeur dont mon cœur se repaît.
Ici, bientôt, ici ton bourreau mercenaire
Doit venir de ton sang demander le salaire…
Ce fer le lui réserve. Il mourra, fût-ce aux yeux
Du monarque abreuvé d’un sang si précieux !
Lui-même eût satisfait le premier à tes mânes ;
Mais le juge des rois, le ciel, aux mains profanes
Dans leur sang, tel qu’il soit, défend de se tremper,
Et le tonnerre seul a droit de les frapper.
Souffre donc…