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est travaillé sur l’historique, mieux il est conçu ; et tout épisode imaginé alors pour être lié au fait principal, n’est jamais qu’une machine auxiliaire qu’on tolère en faveur de la sécheresse du fond, ou du goût particulier de notre théâtre.. Mon sujet, dans sa source, se trouvant fort heureusement enrichi d’un incident aussi pathétique que celui "d’une mère menacée de la mort aux yeux de son fils victorieux, s’il ne met bas les armes" n’eussé-je pas été bien malhabile, bien mal instruit de mes droits et de mes avantages, si j’eusse fait scrupule d’en user, parce que j’aurois su qu’un autre se les seroient appropriés ? Etait-ce à lui de les réclamer et de m’en faire un sujet de reproche, comme s’il ne savoit pas, ainsi que je viens de le dire, qu’autant le poète dramatique a bonne grâce de suivre l’histoire pas à pas, autant il sied mal au romancier de ne pas s’en écarte le plus qu’il peut, afin de ne devoir qu’à soi seul le mérite d’un ouvrage qui n’en a guère d’autre que celui de l’invention.

Je serai avec lui de meilleure composition sur la propriété des honneurs du premiers succès. Il la décerne aux comédiens : je la leur abandonne. Le plus ou le moins d’habileté chez les acteurs, influe en effet presque toujours sur le sort des nouveautés. C’est une vérité dont j’ai trop profité et trop souffert pour ne pas l’arrêter, et pour n’en pas convenir avec qui le voudra. Oui, sans doute, l’acteur est alors un de nos principaux mobiles ; quand surtout nous n’avons pas le don ni les facultés nécessaires pour présider également aux répétitions et aux première représentations ; pour donner le ton d’abord aux acteurs, ensuite aux spectateurs, et puis à tous les journalistes ; pour savoir