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Scène VI
GERONTE, ANGÉLIQUE.
ANGÉLIQUE
De mes offres en vain vous voulez vous défendre.
Je ne vous quitte point.
GERONTE
Je ne veux rien entendre.
ANGÉLIQUE
Songez de quels malheurs vos jours sont menacés.
GERONTE
Ma maison de campagne existe, & c’est assez.
Ce bien me suffisoit ; il me suffit encore.
Et j’y cours enfermer l’ennui qui me dévore.
ANGÉLIQUE
Ce bien peut vous manquer par des coups imprévus.
Vous comptiez sur vos fils, & vous n’y comptez plus.
GERONTE
Non, Madame ; & c’est-là ma perte irréparable.
ANGÉLIQUE
Garantissez-vous donc d’un sort plus déplorable ;
Prévenez un état dont j’ai longtemps gémi,
Où je vous ai trouvé si véritable ami.