Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 1.djvu/335

Cette page n’a pas encore été corrigée

Si vous saviez combien, maudissant ma sottise,
J’ai fait de mauvais sang depuis qu’elle est commise !
Le mal que je m’en veux…

GRÉGOIRE

Parles-tu tou de bon ?

PASQUIN

Oui ; c’est du fond du cœur.

GRÉGOIRE

Note maîte a raison.
Je ne son que dé sot ! Lé pandar ont biau faire,
Et n’ête pa no fils ; je son toujou leux père.
Oh bian ! J’oubliré tou : mais c’est aveuc le tams,
Et ça, quand tu m’aura dévalizé no jans.
Fai nous, su ce qu’izon, faire au plutôt main-basse.
Ta paix est faite alors ; sinon…

PASQUIN

Je tiens ma grâce !
Le frère de Géronte est, depuis un instant,
Gardien d’un dépôt dont vous serez content.
L’avide financier, d’une main de forfante,
Lâche, en de bons contrats, trois mille écus de rente.

GRÉGOIRE

Tiron toujou. Après.

PASQUIN

On a de l’auditeur,
Quarante mille écus en billets au porteur.