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AVERTISSEMENT.


Comme chaque vice et chaque ridicule sont communs à plusieurs personnes, il est impossible de peindre des caractères, sans qu’il s’y trouve quelques traits de ressemblance avec ceux mêmes qui n’en ont pas été les objets. Ainsi l’on ne doute point que ces mémoires n’occasionnent des applications où l’auteur n’a jamais songé. Ces interprétations partent de gens de peu d’esprit et de beaucoup de malignité. D’autres, trop méprisables pour mériter un éloge, trop obscurs pour exciter la satire, n’en ont pas moins la fatuité de croire qu’un auteur les a eus en vue. Ils s’élèvent contre un ouvrage, il semble qu’il n’y ait que l’intérêt d’autrui qui les touche ; mais il est aisé de remarquer que les endroits qu’ils blâment avec le plus d’aigreur, ne sont pas toujours ceux dont ils ont été le plus choqués.


FIN DE L’AVERTISSEMENT.