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MÉMOIRE

SUR

LES DRUIDES.

Si le principal avantage de toutes les histoires est de concourir à former celle de l’esprit humain, il n’y en a point de plus intéressante que l’histoire des sectes de philosophes ; et le degré d’intérêt croît à proportion du rapport qu’elles ont avec nous. C’est d’après ce principe que j’ai pensé que les différents morceaux épars dans les auteurs qui parlent des druides étant réunis, éclaircis et mis en ordre, pourraient former un point d’histoire assez curieux ; ils pourraient même servir à faire connaître l’esprit des premières lois de notre nation, et même de celles que nous suivons aujourd’hui. Quelque révolution qui puisse arriver dans les lois d’un peuple, elle ne se fait guère que par voie insensible : les mœurs et les usages de tous les pays sont moins fondés sur la réflexion que sur des usages antérieurs, qui devaient leur naissance, partie au génie des peuples, et partie au hasard. Connaitre