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de cette dernière année ; religieuse depuis 1718[1].

Madeleine Brochier, nommée prieure après la mort de Marie-Antoinette-Célinie de Moyria, an 1770 ; religieuse depuis 1731 ; dernière prieure[2].

  1. Elle était probablement nièce du père dom Louis de Moyria, religieux Chartreux distingué, qui durant plusieurs années, géra avec un soin particulier, comme syndic de la Grande-Chartreuse, les affaires contentieuses de sa communauté. Cette prieure appartenait à une famille du Bugey, qui donna de père en fils, au Dauphiné, trois Sénéchaux du Valentinois, de 1719 à 1759. La sœur de Moyria était aimée de sa communauté ; aussi le jour où elle a été reconnue prieure, fut-il un vrai jour de fête. Le cahier des dépenses de la maison de Prémol, contient cette annotation, à la date de 1739. Plus a dépensé (le comptable) pour la fête et jour de l’installation de la vénérable sœur Célinie de Moyria, cellérière, nommée prieure de Prémol par notre révérend père dom Delarnage ; la dépense, en sucrerie, liqueurs, fruits, étrennes, se monte le tout à cent douze livres, treize sous.

    Il est bon d’ajouter que le jour anniversaire de l’installation de la prieure était également un jour de fête, pour la communauté. On appelait cette fête : le Royaume de la Vénérable mère.

  2. Elle avait alors 54 ans, étant née le 12 mars 1716, à Grenoble ; elle était fille de Benoit Brochier, procureur au parlement de cette ville, et de Claire Bozonat. Elle se trouvait parente de Marguerite Vallet-Versin, religieuse de Prémol, à la même époque, et tante de deux religieuses carmélites de la maison de Grenoble : Madeleine Brochier, en religion Anne-Madeleine de Saint-Jean de la Croix, supérieure de cette communauté, et Elisabeth Brochier, dite en religion Marie-Christina de Sainte-Elisabeth, filles de François-Philippe Brochier, procureur au parlement de Grenoble, et de Marie-Madeleine Vallet-Versin.