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Vaulnaveys, Brié, Herbeys et Angonnes, dans le mandement de Vizille, relativement aux droits que ces derniers se disaient avoir dans les bois montagneux les plus rapprochés du monastère.

Après plusieurs débats, le Dauphin Humbert II voulut être lui-même l’arbitre et l’amiable compositeur des parties. Il examina et fit examiner leurs titres ; il entendit leurs plaintes respectives ; il visita les lieux contentieux, et le 16 juillet 1341, assisté d’Etienne de Ciserin, notaire, l’un de ses conseillers, il rendit une sentence qui régla pour le moment les prétentions des intéressés. Par cette sentence, le Dauphin voulut que tous les terrains, parcours, prairies et pâturages à partir du pont de Corbières, tendant droit jusques à la Roche-Ferrière, où descend le ruisseau venant de la fontaine du Sueyl, et, de cette roche, montant jusqu’à cette fontaine, et de cette fontaine, en montant toujours en droit fil jusqu’à la sommité de Large-Frayte, en suivant la draye jusques à la sommité du pré de les Menères, joignant Mont-Gaudet, et de cette sommité, en suivant la draye, toujours en montant jusques à Ferret, et, de là, jusqu’à l’entrée du Mont-Recoin qui regarde Vaulnaveys, au-dessus de Mont-Gaudet, et, de ce lieu où la draye touche audit Ferret, en montant toujours droit, par la draye, jusqu’au pied de Roche-Pointue, et de ce pied de Roche-Pointue, en allant par droit fil jusqu’au mandement d’Uriage, fussent délimités et divisés entre les parties, savoir : la maison de Prémol, d’une part, et les habitants des quatre paroisses, d’autre part. Ces habitants devaient tenir leur portion de ces terrains, pâturages et parcours en albergement du monastère de Prémol et lui payer