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seigneur de la terre d’Uriage, qui était réputé pour sa dextérité et son adresse[1].

Deux ans après, en 1738, dans une autre battue aux sangliers, fut tué un cerf[2].

Si nous croyons devoir entrer dans ces détails, c’est que, depuis longtemps, on ne trouve plus dans le pays ni cerfs ni sangliers. Le dernier cerf dont on ait souvenir a été tué sur la commune de Theys, en 1805, et le dernier sanglier, à Montaut, au-dessus de Veurey, en 1842 ; la dépouille de ce sanglier se voit au Musée d’histoire naturelle de Grenoble.

Les renseignements qui précèdent donnent une idée des habitudes et de la manière de vivre des religieuses de Prémol ; les documents suivants se référent plus particulièrement à l’ancien état de la communauté. L’incendie de 1707 avait détruit en grande partie les bâtiments et l’église ; il fallut pour les relever et les mettre à même d’être habités sept ans entiers ; Ce fut en 1715 seulement que les religieuses, retirées dans un bâtiment du monastère de Saint-Hugon, purent enfin rentrer dans leur ancienne solitude. Quinze ans après, le mobilier de l’église n’était point encore au complet.

En 1731, il fut placé, pour décorer le sanctuaire, un

  1. Donné le 18 septembre à des chasseurs : à Georges Jat, deux jours de chasse, 1 livre 4 sous ; à trois autres chasseurs, pour six jours de chasse, 3 livres 12 sous ; à Faulcon, pour deux jours de chasse, 1 livre ; donné au chasseur de M. de Langon, 3 livres ; dépensé en munitions, 1 livre 4 sous. (Compte, brouillard, de 1736.)
  2. Plus, deux livres poudre fine pour la battue générale aux sangliers et étrennes pour le cerf tué, 5 livres 14 sous, (Compte de 1738.)