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aux bêtes fauves ; ils creusaient des fosses pour prendre les loups[1] et ils organisaient, sous la direction du garde-bois ou de quelque habile chasseur, des battues pour se débarrasser d’animaux dangereux.

Dans ce but et afin de se défendre également contre toute agression de la part de personnes mal intentionnées, le monastère avait des armes, telles que fusils, pistolets, sabres et couteaux de chasse[2].

Une battue générale aux sangliers eut lieu au mois de septembre 1736, dans la forêt de Prémol ; elle dura deux jours ; on y tua une laie et son marcassin, qui furent présentés à M. de Cambis, commandant en chef pour le roi en Dauphiné[3]. Aux gens du couvent s’étaient joints sept chasseurs des communes voisines ; entre autres le chasseur de M. de Langon,

  1. Fait creuser une fosse pour prendre des loups, 4 livres. (Compte de 1741.)
  2. Pour deux pistolets neufs et le raccommodage d’un autre, 12 livres 14 sous. (Compte de 1733.)

    Un grand couteau de chasse, 8 livres 10 sous. (Même compte de 1733.)

    Pour rétablir un fusil, payé à l’armurier de Vizille 15 livres 10 sous. (Compte de 1739.)

    Pour faire remonter deux fusils et raccommoder d’autres armes, 10 livres 10 sous. (Compte de 1742.)

  3. En étrennes, le premier jour de l’an, et aux valets du visiteur, à celui qui tua la laie et le marcassin, présentés à M. de Cambis, 23 livres 2 sous. (Compte de 1736.)

    Au garde-bois, pour avoir tué une louve, 6 livres. (Compte de 1734.)

    Étrennes à celui qui a pris près de Boulot une petite louve, 12 sous. (Compte de 1742.) — Plus donné en étrennes aux domestiques pour un exprès venu de Villette et pour une biche et un petit loup, la somme de 37 livres. (Compte de 1743.)