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pour qu’ils le fassent remettre en leur présence à la V. sœur cellérière. »

Au jour des Rois surtout, appelé au couvent la fête de la Reine parce qu’effectivement, ce jour, on tirait au sort la fève qui devait attribuer la royauté éphémère à l’une des religieuses, le souper était généralement mieux servi qu’aux autres fêtes de l’année. Au gâteau d’usage se joignaient les meilleures confitures et sucreries de la maison. Nos documents nous permettent de consigner ici quelques notes à cet égard :

« Pour les fêtes de la Reine et de la V. Mère prieure, dépensé en sucre, biscuits, oublies, fromage de Sassenage et autres petits fromages, 15 livres 19 sous. » (Compte de 1736.)

« Pour la dépense des Rois, 21 livres. » (Compte de 1740.)

« Goûter et repas des Rois, en sucreries, fromages de Sassenage, vacherins, oranges, pralines, biscuits, poissons ; monte à la somme de 40 livres. » (Compte de 1742.)

Sans compter les fêtes, dont il a été parlé, nos religieuses fêtaient aussi saint Hugues ; le 3 mai, jour de l’Invention de la Croix ; sainte Roseline ; sainte Anne et sainte Apollonie. Il y avait au monastère deux chapelles sous les vocables de ces deux dernières saintes.

Une fête, à Prémol, qui dut y surpasser toutes les réjouissances, a été celle de la promotion du Père dom Michel de Larnage à la charge de prieur général de la chartreuse, en 1737. Ce digne religieux, d’un rare mérite et dont la mémoire a été en vénération longtemps après sa mort, avait, durant près de dix--