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prit de pénitence[1]. Les mêmes comptes font mention d’instruments de discipline[2]. Déjà on a dû voir que les pères visiteurs, suivant un procès-verbal de visite de l’année 1680, cité dans cette notice, avaient infligé par mesure de mortification, aux frères de Prémol, une discipline à recevoir de la main du président à la première fête du chapitre. On a pu remarquer aussi qu’il a été précédemment parlé de la prison du monastère. Le compte de l’année 1743 porte en dépense une somme de 32 livres pour une grille à une fenêtre de la prison[3]. Voilà quant au mauvais côté du couvent ; la prison était pour les frères insoumis.

Nous avons rapporté plus haut que les statuts des chartreux imposaient l’obligation de transcrire des manuscrits. Les religieuses de leur ordre étaient assujetties à la même prescription. À la vérité, ce travail de copiste, apprécié et recherché alors que l’imprimerie n’était point connue, dut, après l’invention de cet art, peu à peu diminuer et finir par cesser. Toutefois, comme les premiers livres imprimés furent d’abord d’un prix assez élevé, la coutume de copier d’anciens manuscrits se conserva quelque temps dans

  1. Pour une pièce de cilice, 18 livres 17 sous 9 deniers. (Compte de 1690.)

    Pour l’achat de 9 cilices à 16 sous pièce, 7 livres 4 sous. (Compte de 1725.)

    Il y avait des cilices en ceintures et d’autres en scapulaires.

  2. Pour deux instruments de pénitence, 18 sous. (Compte de 1735.) L’instrument de pénitence était un fouet à cordes nouées.
  3. Dépensé pour une grille à la prison. (Compte de 1743.)