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suite de concessions des anciens comtes du pays, des difficultés continuelles s’élevaient à ce sujet.

Ces contestations duraient depuis un demi-siècle entre ces habitants et les serviteurs de la maison de Prémol, lorsqu’il intervint de la part du Juge-mage du Graisivaudan, sous la date du samedi avant la Nativité 1289, une sentence qui régla, pour un moment, les prétentions réciproques des parties. Une autre sentence de ce juge et pour le même objet fut rendue en 1304 et suivie d’une transaction passée entre les habitants des communautés intéressées et la maison de Prémol, sous la date du 1er  juillet 1307 ; un traité subséquent fut signé le 16 juillet 1341. Depuis lors, surgirent de nouvelles discussions, sur lesquelles intervint un arrêt du Parlement de Grenoble, daté du 31 mai 1532, concernant le nombre de bestiaux que les habitants des paroisses ou communautés de Vaulnaveys, de Brié, d’Herbeys et des Angonnes pouvaient mettre chaque année en pâturage dars les montagnes de Prémol. Ce même arrêt attribue en entier à ces habitants la montagne de Gaudet, comme leur ayant été albergée, avec plein droit d’y envoyer paître à volonté.

D’autres arrêts de ce Parlement des 6 juin 1669, 20 mars 1670, 12 mai 1671 et 23 décembre 1672, furent successivement rendus dans des procès qu’eurent à soutenir les chartreuses de Prémol contre les habitants des quatre communautés, soit au sujet particulier de la montagne de Leyssines, où ils prétendaient faire pâturer leur bétail et couper du bois à discrétion pour leurs bâtiments sans rien payer aux religieuses, soit à propos de la montagne des Gabouraux, quant aux redevances que ces habitants devaient aux chartreuses.