Page:Pilot - Chartreuse de Prémol, Drevet, 1882.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 34 —

lement de 20 livres. Le même pré, en 1740, fut affermé 60 livres, sous la clause que ce prix, dans le cas où l’Isère minerait ou emporterait quelque partie du fonds, serait diminué à proportion, suivant estimation d’experts. Il y eut réduction de prix en 1741 et les années suivantes. Il ne restait plus en 1747 qu’un quart de sétérée ; en 1773, le pré était presque entièrement emporté.

La montagne de l’Infernet paraît avoir fait partie de la donation de la dauphine Béatrix, de 1234, en faveur des chartreuses de Prémol. Les habitants de Livet y avaient aussi des droits qu’ils cédèrent aux religieuses par traité du 21 mai 1681, pour le prix de 120 livres ; ce qui fut confirmé suivant un acte d’assemblée de la communauté de Livet du 4 novembre 1685. Cette montagne était affermée en 1734 moyennant deux quintaux et demi de beurre.

La montagne ou plutôt le rocher de Vaudaine, en face de l’Infernet, appartenait aux mêmes chartreuses, qui en avaient fait l’acquisition de Guigues et d’Odon Durif (de Rivo), au prix de 17 sous viennois, par acte daté du samedi de la fête de Saint-Martin, 1279. Ces religieuses albergèrent, depuis, cette montagne à Paul Berton ; mais à la suite de difficultés elles consentirent à traiter avec lui et le 29 mars 1669, elles passèrent un nouvel albergement de la Vaudaine, à Michel Rey, habitant du lieu, pour la rente annuelle de deux livres.

Dès avant que le dauphin Jean II albergeât en 1312, aux chartreuses de Prémol, le lac de Saint-Laurent et la pêche de ce lac, alors situé dans la plaine du Bourg-d’Oisans, ces religieuses y possédaient déjà des droits de pêche qu’elles tenaient de particuliers du