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vante (l’empire étant vacant, du temps du pape Alexandre IV)[1], elles acquirent de Guy de la Balme, de sa femme Béatrix et de leur fils, une autre vigne en la paroisse de Saint-Ferjus, au terroir de Mantonne, pour le prix de 100 livres viennois. Guillaume de Clérieux, fils de Chabert, et Jean Pillon, du lieu de Saint-Ferjus[2], leur vendirent, le premier, au même prix de 100 livres viennois, une autre vigne à Mantonne, et, le second, une pièce de terre, également à Mantonne, pour la somme de 6 livres viennois ; il est dit dans l’acte que cette terre joignait la vigne des chartreuses. On pourrait au besoin rappeler d’autres actes ; ceux-ci suffisent. Le domaine de Mantonne, situé dans une position bien exposée au midi, abritée contre les vents du nord, était une obédience où l’on envoyait celles des religieuses malades pour se remettre. Il était aussi de coutume qu’elles s’y rendissent au temps des vendanges. Il y avait à Mantonne une chapelle, des cellules et un réfectoire.

Les religieuses possédaient à Meylan, au bord de l’Isère, un pré appelé la Raviole, emporté en partie par la rivière en 1732 et dont il resta seulement deux sétérées et demie. Le prix de ferme de cette année, en raison de la perte de terrain, fut seu-

  1. Vacante imperio, tempore Alexandri pape quarti. Il s’agit de la vacance, après la mort de Conrad IV, fils et successeur de l’empereur Frédéric II.
  2. Guigues Pillon, Berthon ou Barthélemi Pillon, son fils, et Andrenon ou André Pillon, fils d’André, de la paroisse aussi de Saint-Ferjus, le 10 février 1343, vendirent aux mêmes religieuses, pour le prix de 15 florins et un quintal de laine, une vigne et un jardin, du contenu d’environ huit fosserées, situés également à Saint-Ferjus, au lieu dit Vyforchian.