Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/274

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 94 )


question de lui, et que les soupçons des révérends ne l’atteignoient pas non plus, il se dépêcha de venir me trouver pour m’apprendre notre mésaventure.

J’étois dans la sacristie à arranger les ornemens de l’église pour les fêtes de Pâques : il me conta tout cela avec précipitation, me remit quelques louis, et une lettre pour une dame de Soissons, à laquelle vraisemblablement il pouvoit confier de semblables aventures, et m’engagea à m’y rendre sur-le-champ. Je sentois le danger, je ne me le fis pas répéter deux fois ; en deux sauts me voilà dans la rue, et en quatre enjambées chez la dame protectrice des amans découverts.