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1° L’incorrection des manuscrits : anciens ou modernes, beaux ou laids d’écriture, luxueux ou grossiers, tous sont également incorrects. Les scribes ne comprenaient souvent pas ce qu’ils copiaient et des volumens destinés à l’ombre éternelle des hypogées, sans crainte d’un contrôle ultérieur, ne pouvaient pas être traités avec un grand soin de détail ; ceux qui se vendaient le plus cher étaient ceux qui frappaient l’œil par une plus grande richesse de vignettes, mais leur texte n’en était pas plus pur. Je sais par expérience le peu de lumière qu’il y a à tirer de la collation des papyrus : on n’y recueille guère que des erreurs, en variante d’autres erreurs ;

2° La difficulté du texte, alors même qu’il semble correct. Si l’on en peut traduire la lettre, il reste à en expliquer le sens caché. On se heurte à chaque instant à un mysticisme d’expressions dont la clé est à trouver, à des allusions à des faits mythologiques supposés connus du lecteur et que sans doute nous ignorerons toujours.