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ris, sous le règne de Hesepti, l’Ousaphaïs de Manéthon, cinquième roi de la première dynastie. En tout cas, les plus anciens fragments que nous possédions aujourd’hui sont tracés sur des cercueils en bois de la XIe dynastie.

M. Lepsius, l’éminent égyptologue de Berlin, a donné à ce recueil le nom de Todtenbuch, c’est-à-dire Livre des Morts. Cette dénomination est préférable à celle, trop exclusive, de Rituel Funéraire, qu’avait choisie Champollion et qu’adopta ensuite E. de Rougé : les prescriptions relatives à l’ensevelissement y sont très rares, la plus grande partie du recueil se compose de prières adressées par le défunt à différents dieux dans ses pérégrinations d’outre-tombe.

Il n’y faut pas voir, dit M. Lepsius que je cite presque textuellement[1], un tout, œuvre d’un rédacteur unique, ayant son commencement, son développement et

  1. R. Lepsius, das Todtenb. der Ägypter, Vorwort, pp. 1-8.