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torzième siècle, d’une famille noble de l’Artois[1], dont quelques membres paroissent avoir occupé des offices civils dans ce comté[2]. L’illustration de cette maison étoit déjà ancienne ; c’est du moins ce que semblent prouver des lettres patentes du roi Charles VI, en date du 18 février 1411, qui confèrent à Fenin la dignité de chevalier de l’Ordre de la Cosse de Geneste[3]. « Pour les bons rapports, y est-il dit, et tesmoignages que faits nous ont esté de la noble génération dont nostre bien amé Pierre de Fenin est issu et procède, Nous, etc. »

En l’année 1421, au 13 septembre, un Pierre

    à cet égard. « En feuilletant mes Cartulaires, écrit-il, j’ai trouvé (Cartulaire des Chartreuses de Gosnay) qu’il y a une localité, en Artois, du nom de Fenin, dont, en 1506, l’abbé de Blangy-sur-Ternoise étoit seigneur, ce qui fixeroit l’incertitude sur le nom de Fenin, que quelques auteurs écrivent Feuin ou Fevin. »

  1. « Petrus de Fevin, Artesius, » dit Valère André. Le rédacteur de la notice sur Pierre de Fenin, placée en tête de ses Mémoires, dans la Collection de M.  Petitot, a fait à ce sujet une étrange méprise. Trompé, à ce qu’il paroît, par le mot Artesius, qu’il a mal compris, il déclare que le prévôt d’Arras exerça d’abord « la profession d’artificier. »
  2. « Guillaume Fenin, écuyer, étoit, au 18 mai 1414, sous-prévôt et garde de la jurisdiction temporelle du chapitre de la cathédrale d’Arras. » À ce renseignement, communiqué par M.  le marquis Le Ver, nous ajouterons celui-ci, qui, peut-être, concerne le même personnage, et que nous devons à M.  Le Glay fils.

    « Cy gist William de Fenin, esquier, sire de La Falecquie, et maieur héréditable de Demirecourt et de … qui trespassa l’an 1421, le mercreedi devant Noël ; et damoiselle Anne Bernière, sa femme, qui trespassa l’an 1433, le 7e jour de febvrier. »

  3. L’Ordre de la Cosse de Geneste, institué par Saint-Louis,