Je prends ces derniers mots pour définition parce qu’ils me semblent résumer les obligations qui lient ceux d’en haut à ceux d’en bas ; obligations dont beaucoup vont jusqu’à nier l’existence et dont d’autres se libèrent en en proclamant la réciprocité ; ce n’est pas tout de secourir les vaincus, il faut aider les combattants de la bataille humaine et les aider même s’ils se battent sous d’autres chefs et d’autres drapeaux que ceux de votre choix ; voilà le devoir que j’appelle social. — Ce devoir, comment est-il rempli ? Les uns se plaignent qu’on y manque à leur égard et les autres prétendent que la pratique leur en est rendue impossible par ceux-là mêmes qui en doivent être l’objet. Voilà une grande querelle qui dure depuis longtemps. Qui a tort ? Qui a raison ? Pour le déterminer, il faut faire comparaître dans une double enquête les grands propriétaires fonciers et les paysans d’une part, les grands industriels et les ouvriers d’autre part.
L’absentéisme a été l’une des principales causes de la Révolution ; malheureusement cette triste coutume a survécu aux maux qu’elle avait produits. À part d’honorables exceptions, elle s’est continuée jusqu’à nos jours sous des formes moins brutales peut-être, mais non moins pernicieuses que jadis. Les anciens propriétaires se sont persuadé que leurs devoirs dépendaient de leurs privilèges féodaux et, ces privilèges une fois abolis, ils se sont crus libérés. Les nouveaux regardent la terre comme un placement et ne pensent pas avoir contracté plus d’obligations en s’en rendant acquéreurs que s’ils avaient acquis des valeurs mobilières. Les uns et les autres méconnais-