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tisme pour produire des volontés fermes et des cœurs droits en même temps que des corps robustes ; c’est lui qui, par la liberté et la hiérarchie du mérite, a su préparer les enfants au rôle de citoyens d’un pays libre ; c’est encore lui qui a groupé les maîtres autour de sa personne et en a fait ses collaborateurs ; c’est lui qui a poursuivi le mensonge, qui a proclamé la nécessité de faire avant tout des hommes honnêtes ; c’est lui qui a dit : « L’éducation est une partie d’échecs ».

La liberté, dans ces écoles nouvelles, est sagement réglée, comme dans les écoles d’Angleterre ; elle est au contraire excessive dans la plupart des universités ; mais cet excès d’indépendance ne produit pas de mauvais résultats ; il n’est pas jusqu’aux jésuites qui ne se félicitent de cet état de choses ; et rien ne prouve mieux que la liberté est féconde parmi les enfants comme parmi les hommes. Des restrictions sont parfois utiles, mais elle doit du moins être à la base de toutes les institutions scolaires. Les petits Américains ont un besoin tout particulier d’indépendance ; aussi faut-il considérer comme accidentelles et