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VI

Les malles, déjà !… Ces derniers jours passés à New York ont été agréablement semés de promenades, de dîners, de parties de théâtre ; avec l’hiver, la vie mondaine a repris : il y a de grands banquets et de petits dîners fins chez Delmonico ; de belles voitures circulent dans Fifth Avenue ; les clubs se remplissent ; on organise des ventes de charité ; les expositions commencent et les jeunes filles ont déjà trouvé moyen de danser deux ou trois fois. À neuf heures du soir, la veille du départ, c’est, chez moi, un inexprimable désordre : dans les caisses béantes s’engouffrent les livres, les brochures universitaires, les prospectus d’écoles ; des étoffes de soie de la Nouvelle Orléans, qui semblent contenir toute la magie du Sud dans leurs replis