Page:Pierre de Coubertin - Universités transatlantiques, 1890.djvu/366

Cette page a été validée par deux contributeurs.
357
un livre, un congrès et un bateau.

jours par semaine et que ce n’est pas amusant d’avoir encore classe le sixième. » Éclairé par cette parole, le professeur Goldie estime maintenant que les mouvements d’ensemble peuvent être bons pour les très jeunes enfants, à condition d’en faire peu et de les varier souvent. Mais au delà de douze ans, il faut quelque chose de plus. Il les laisse libres, ses élèves, les aide et les conseille au besoin dans leurs ambitions, leurs désirs, leurs audaces naissantes et cette surveillance intelligente vaut mieux que tous les enseignements. Quant aux membres du club, ils le trouvent toujours à son poste lorsqu’ils ont à le consulter. Mais ils n’ont pas besoin d’un certificat signé pour monter en bateau, et on ne leur indique pas sur un petit livre les exercices qu’ils doivent faire et le nombre de minutes qu’ils doivent y consacrer par jour. Qu’il en soit de même pour les grands jeunes gens des universités et que Yale et Princeton, qui ont échappé jusqu’ici à ces folles réglementations, ne concèdent point à des « directeurs de gymnase » le droit de détruire tous les bons effets que l’athlétisme est susceptible de produire.