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grâce ;… et néanmoins, on sent que ces mœurs patriarcales sont à la veille de disparaître, qu’il suffit pour cela que quelqu’un se lève et en signale le danger Si cette assemblée n’est pas la dernière, c’est du moins l’avant-dernière ; mais comme elle m’a bien fait comprendre le rang occupé dans les préoccupations des Américains par les choses gouvernementales ! Encore une fois, lorsqu’ils se passionnent pour une élection, c’est la lutte, le pari, le sport qu’ils cherchent ; en dehors de ces excitations factices, ils disent à leurs gouvernants : « Laissez-nous la paix, ne gênez pas nos mouvements et faites tout ce que vous voudrez ».

New Haven est coupé par de grandes avenues très ombreuses en été, majestueuses encore en hiver, avec les grandes masses des vieux arbres dépouillés. La voiture de l’aimable professeur H. Farnam circule dans ces avenues d’un bout de la ville à l’autre, parce qu’il s’agit de me faire voir beaucoup de choses en très peu de temps : le champ de jeu, désert, avec ses tribunes vides et les « buts » du foot-ball dressés comme pour un supplice de païen ; le boat-house, fermé jusqu’au printemps, mais