Page:Pierre de Coubertin - Universités transatlantiques, 1890.djvu/357

Cette page a été validée par deux contributeurs.
348
universités transatlantiques.

leur petit boniment, racontant leurs expériences et les résultats de leurs investigations. À plusieurs reprises, le président interpella des docteurs, les invitant à parler ; et l’on vit se lever d’aimables jeunes personnes, et l’on entendit mille détails scientifiques et techniques ;… la chanson allemande revenait périodiquement comme un refrain,… et je me demandais ce qui est le plus cancéreux de la philosophie, de la pédagogie ou de la politique des Allemands modernes. L’une brise les âmes, l’autre brise les caractères, la troisième brise les États : cela se vaut. Un brave monsieur a demandé une fois la parole de sa place et a « délivré » un speech acariâtre, dans lequel il a déclaré que tous les parents allemands étaient obligés de faire faire de la gymnastique à leurs enfants, depuis le souverain jusqu’à l’ouvrier, et qu’il voudrait voir les mêmes lois établies à Boston, mais que, vraisemblablement, un pouvoir dictatorial peut seul faire de si bonnes choses. Quelqu’un lui a répondu que les Américains n’aiment guère qu’on leur parle d’une manière dictatoriale !

Le dernier soir, il y a eu grande réception à