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un livre, un congrès et un bateau.

il s’est fait construire une chambre souterraine qui l’isole du monde ; une porte à secret y donne entrée, et cet élégant tombeau plaît à sa pauvre imagination d’être usé et nerveux. On est en 1887 ; une émeute est menaçante ; des grèves ont éclaté Oh ! cette dernière soirée chez les parents de sa fiancée, comme l’auteur l’a bien décrite ! comme il a pris sur le vif ces conversations de gens riches et repus, sans pitié pour les souffrances ouvrières ; et le charme du récit est doublé parce qu’on sent un grand mystère qui approche, quelque chose d’imprévu et de grandiose !

La chambre souterraine est découverte au bout de 113 ans ; l’émeute, sans doute, a éclaté ; le serviteur qui connaissait les secrets de ce bizarre logis a disparu ; la maison a brûlé ; un jardin a été établi ; des arbres ont poussé et, sous ces arbres, repose dans son extraordinaire léthargie celui qu’un hasard va rappeler à l’existence. Le voici qui ouvre les yeux, tandis qu’un rayon de lumière pénètre jusqu’à lui par la brèche faite à la voûte de son sépulcre. On l’emporte, on le soigne, on le ranime, et, maintenant, il veut savoir où il