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agir séparément pour le bien public ; que le gouvernement de la majorité, quand les hommes ont foi en Dieu et en la science, est après tout le gouvernement le plus juste et le plus sage. Cette expérience nous assure la place d’honneur parmi les nations qui aspirent à une vie de plus en plus libre et de plus en plus noble. » Et plus loin, en guise de programme pour l’avenir : « Proposons-nous à présent de préparer l’avènement d’une organisation sociale qui assurera à chacun l’abri, la nourriture et le vêtement ; conformons-nous à la divine parole : « Ô Israël, tu ne souffriras pas qu’il y ait au dedans de tes frontières un seul mendiant, un seul misérable ! » Nous avons le droit d’aspirer au moment bienheureux ou nul homme ne sera condamné à un travail sans merci et sans résultat ; au temps où nulle distinction n’existera plus entre les individus. » Plus loin encore : « La science nous a permis de prolonger les existences, de lutter contre la maladie, de soulager la douleur, de fertiliser la terre, d’illuminer nos villes, d’assainir nos demeures. En même temps elle nous a ouvert les abîmes du firmament et les mystérieux