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ongles et que rien ne l’effraye Mon Dieu ! la vie actuelle est une chasse à courre. Ceux qui ne savent pas bien monter à cheval pensent constamment qu’ils vont tomber ; la vitesse les met mal à l’aise et les obstacles les secouent rudement et les déplacent, tandis que les autres, bien solides sur leurs montures et parfaitement rassurés, franchissent ces mêmes obstacles le plus facilement du monde ! Les catholiques des États-Unis semblent appartenir à cette dernière catégorie ; ce sont de bons cavaliers et ils n’ont peur de rien. On parle beaucoup d’eux en ce moment. Ils viennent de célébrer le centième anniversaire de l’établissement officiel du culte catholique, et de l’installation de l’évêque Carroll, qui fut l’ami de Washington. Ils étaient 40 000 alors ; ils sont 10 millions à présent. Les fêtes de ce centenaire religieux ont coïncidé avec l’inauguration de l’université de Washington, et une sorte de « concile laïque » s’est réuni à Baltimore pour y discuter diverses questions de presse et de propagande.

L’idée de fonder une grande université catholique en ce pays date de loin. Les con-