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universités transatlantiques.

statues de généraux ou de politiques, fontaines élégantes, colonnes commémoratives. On dirait un riche musée dont les collections auraient été éparpillées en vue de quelque fête. Les avenues sont bordées d’arbres. D’immenses drapeaux flottent au sommet des édifices publics. Et, quand le soleil s’en mêle, tout cela a l’air gai, content, heureux d’être au monde.

Sur une colline, s’élève le Capitole précédé d’escaliers immenses et dépassant lui-même par ses dimensions tous les Parlements du monde. C’est le dôme du Panthéon sur la colonnade du Louvre ; un dôme géant sur une colonnade géante, et tout cela est fait de marbre blanc. Les proportions sont telles et le cadre est si beau qu’on est pénétré d’étonnement lorsqu’on atteint le sommet de la terrasse. D’en bas, rien ne faisait prévoir un spectacle aussi grandiose. Pennsylvania Avenue partant du Capitole atteint la Maison-Blanche, dont on aperçoit au loin les portiques présidentiels ; à droite, des collines boisées ; en face et à gauche, le Potomac roulant ses flots sablonneux sur lesquels l’obélisque élevé à la mémoire du Père de la Patrie détache ses arêtes d’ar-