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louisiane, floride, virginie.

dans les goûts et de communication plus intime entre les individus des deux nations ». Son plan consistait dans la création à Richmond d’une « académie française des sciences et des beaux-arts » ayant des annexes à Baltimore, Philadelphie et New York, affiliée aux sociétés royales de Paris, de Londres et de Bruxelles et recrutant, par le moyen de son comité de Paris, les meilleurs artistes, les plus habiles professeurs, les savants les plus en renom de l’Europe. L’idée était simple, bonne et originale ; mais l’exécution en fut surtout curieuse. Jamais œuvre d’initiative privée ne fut menée d’une manière plus pratique et plus moderne. Quesnay de Beaurepaire écrivit à Franklin pour obtenir son appui et il fit une souscription publique. La liste des premiers souscripteurs (1780) contient les noms des principaux citoyens de Richmond, Baltimore, Philadelphie, Trenton, Élizabeth, Newark et New York. Le chevalier allait, venait, parlait, écrivait et remuait l’opinion publique, si bien que la Gazette virginienne du 1er juillet 1786 put rendre compte de la pose de la première pierre de l’édifice destiné à abriter l’académie. La céré-