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universités transatlantiques.

de Chicago, j’en doute un peu, mais il est certain qu’ils acceptent crânement leur destinée et prennent, comme on dit « le taureau par les cornes ». Leurs plaisirs favoris consistent à chasser et à pêcher. Ils montent aussi beaucoup à cheval et font du yachting sur le lac Pontchartrain. Quelques associations de foot-ball et de base-ball se sont récemment développées, mais les sports individuels les passionnent surtout et, comme on peut louer des chevaux et des barques pour presque rien, et que la chasse est à tout le monde, les moins bien partagés peuvent satisfaire leurs goûts athlétiques.

Leurs maîtres font constamment appel à l’honneur. La dose de liberté dont ils jouissent est en raison des engagements qu’ils prennent par écrit de ne rien faire de contraire aux lois de l’université : « Ne signez pas, leur dit-on, si vous ne vous sentez pas de force à tenir votre promesse ; mais, pour rien au monde, il ne faut y manquer ! » Et plusieurs, en effet, préfèrent s’abstenir. Comme à Amherst, ils sont associés au gouvernement par le choix qu’ils font de délégués chargés de maintenir le bon ordre et la discipline.