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ii

Nous voici repartis dès le matin ; cette fois nous suivons Canal Street jusqu’au bout, jusqu’à d’immenses cimetières remplis de fleurs, d’ombre et de chants d’oiseaux ; les monuments de marbre blanc qui parsèment les pelouses sont couverts de sculptures et d’ornements. À l’entrée, sur un tertre de gazon, la statue de bronze du général Johnston à cheval, l’épée étendue, dressé sur ses étriers, regardant au loin vers l’ennemi ! Sous le tertre que traverse une voûte de marbre, sont les tombes des soldats confédérés. On n’a pas idée du calme joyeux qui règne là, dans cette enceinte de magnolias, de chênes verts et de lauriers. C’est un monde extravagant, presque un autre