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XVII

Ce matin, nous avons passé l’Ohio. Le train parcourt une région d’aspect assez misérable : des villages sont disséminés à droite et à gauche : aux stations, des nègres et des négresses revêtus de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel viennent nous adresser quelques grimaces. Tous les mêmes, ces villages : un grand bazar à toit plat, un hôtel, des chevaux sellés. Puis les bois reprennent, coupés de prairies à longues herbes. Des lianes commencent à enserrer les arbres. Dans le car, on cause ; les gens ont l’air plus aimables et moins affairés. Le domestique nègre est plein de prévenances ; il vient nous offrir ses services de temps à autre, me