Page:Pierre de Coubertin - Universités transatlantiques, 1890.djvu/240

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XIII

Chicago s’illumine : l’électricité bleue ou jaune brille de tous côtés ; on dîne en musique dans les hôtels, et les théâtres ouvrent leurs portes. C’est l’heure du repos pour l’homme occupé que les entrevues, les rendez-vous, les affaires ont tenu tout le jour enfermé dans une muraille de faits ; il a calculé, supputé, raisonné, et le voici maintenant qui sort du nuage de poussière dans lequel il a vécu ; il donne un dernier regard à ses paperasses, expédie un dernier visiteur, écoute une dernière doléance et, constatant joyeusement qu’il a fini sa besogne de vingt-quatre heures, il s’en va se délasser à une table luxueuse, à quelque spectacle gai, à quelque fête brillante. Sa femme, elle aussi, a passé sa journée dans le pratique et