Page:Pierre de Coubertin - Universités transatlantiques, 1890.djvu/205

Cette page a été validée par deux contributeurs.

II

Que les temps sont changés ! et combien l’on a peine à comprendre, en parcourant aujourd’hui l’université Cornell, que ces 1 400 étudiants, que ces édifices innombrables, que toute cette richesse et toute cette science soient l’œuvre de vingt-cinq années. Plus d’utopies ni d’excentricités, mais un ton sérieux et laborieux que l’on constate bien vite. Il n’y a pas ici de jeunes fainéants ; il y a des riches et des pauvres, mais tous étudient ; il est resté quelque chose des nobles efforts du fondateur ; il est resté un esprit d’ordre, d’économie et de travail, un esprit d’égalité et de fraternité sociales qui font de Cornell la plus franchement américaine des universités transatlantiques. Lui, il dort son dernier sommeil au milieu de toutes ces