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canada britannique et canada français.

pas comprendre les heureux résultats qu’il contenait en germe. Les catholiques eussent fondé de leur côté un collège ; d’autres encore se seraient élevés peu à peu et l’Université de Montréal serait devenue un foyer de science et de travail, un véritable Oxford colonial.

Il fallut se résigner à élever le collège sans l’Université ; une charte royale lui fut octroyée, mais les difficultés financières étaient grandes et l’institution, presque réduite à sa Faculté de médecine, périclita jusqu’au jour où un groupe d’hommes zélés entreprirent de la relever et d’assurer définitivement son existence.

Le gouverneur général du Canada en est le visitor. Le conseil des Directeurs, lesquels se recrutent eux-mêmes, compose avec les fellows et le principal la corporation, qui fait les règlements et confère les diplômes. Divers collèges sont affiliés à l’Université. Le Principal n’a pas des pouvoirs aussi étendus que les présidents de Princeton ou d’Harvard. Quant aux étudiants, leur nombre en 1888 était de 793, dont 105 femmes admises à suivre les cours. Il y a quatre facultés pour les arts, les sciences appliquées, la médecine et le droit.