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XVI

Arbres jaunes, arbustes rouges,… teintes d’automne, saison des poitrinaires, où le sang se traîne dans les veines, où la sève redescend dans les plantes, où tout s’incline vers la tombe, où les malades font des rêves d’agonie, où le soleil devient anémique, où le jour est pâle, où les fleurs elles-mêmes semblent malsaines. Saison triste et mélancolique, où les souvenirs et les regrets font monter des larmes dans les yeux, où le vent d’hiver s’exerce à souffler, où les feuilles détachées parsèment la surface des étangs, où les fils blancs tombent du ciel comme pour tisser un linceul,… et cela s’accroît, se précipite chaque jour ; la nature a des soubresauts de vie qui se retire, et chaque