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la nouvelle-angleterre.

nion d’automne. Mais le bon Dr  Hitchcock, on le voit, a bien moins de sympathie pour ces sports-là que pour les jolis exercices de bras et de jambes que l’on accomplit quatre fois par semaine dans son gymnase, aux sons du piano,… car il est de ceux qui croient à la musique. Les professeurs de gymnastique, aux États-Unis, croient ou ne croient pas à la musique. Dans le premier cas, ils se réjouissent de voir leurs élèves onduler comme des pantins selon la mélodie et d’entendre, à l’accord final, le flac de tous les talons qui retombent à terre. Le Dr  Hitchcock est l’incarnation de la bonne humeur et de la bonne santé ; sa foi profonde en son système achève de rendre sa personne sympathique. C’est maintenant un vieillard ; il est arrivé à ses fins : il a persuadé à de nombreux disciples qu’un corps d’homme se « construit » comme une maison, que la gymnastique raisonnée et réglementée est le remède universel contre toutes les maladies, et qu’il faut se faire mesurer tous les quinze jours pour « se connaître soi-même ». Quant au rôle moral de l’athlétisme, on ne peut dire qu’il le méconnaisse ; il ne s’en doute pas. Aussi, quel parfum