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la nouvelle-angleterre.

heures et demie du soir, à l’heure où l’activité y règne En effet, les pianos chantaient, un cours d’allemand et un cours de sténographie étaient en train ; on s’essoufflait dans le gymnase, on lisait dans le salon de lecture, on causait dans le hall ; tout cela pour 2 dollars (10 francs) par an. Ajoutez-y des concerts, des conférences, une bibliothèque, un comité pour visiter et soigner les malades, un bureau de placement et mille autres institutions délicatement ingénieuses ; bien entendu, ce ne sont pas les 2 dollars de cotisation qui suffisent à couvrir de telles dépenses. Mais qui ne voudrait donner pour une œuvre aussi simple et aussi utile ? L’argent vient de partout et l’œuvre ne cesse de grandir. Dans toutes ces Unions il y a une cheville ouvrière : c’est le secrétaire général, qui doit être à la fois un bon administrateur et un homme de zèle et d’action. Pour former ces secrétaires généraux les Unions ont une école à Springfield ; c’est de là que sortent aussi les directeurs de gymnases, car presque partout les Unions possèdent de grands et beaux gymnases Il paraît que cette œuvre franchement chrétienne et dirigée par des protestants, mais