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souvenirs d’amérique et de grèce.

mands sont attendus, puis les Américains, les Suédois La nouvelle que le Conseil municipal de Paris a voté une subvention aux délégués français nous est parvenue au moment même où il y avait séance du comité des Jeux au palais du prince royal. Le prince s’est félicité de savoir que la participation de la France était désormais assurée. Nos représentants, malheureusement, ne prononceront pas encore le grec à la moderne ; M. Combes est venu trop tard !

ii

Athènes, 5 avril 1896.

L’approche des Jeux Olympiques n’a fait, cette année, qu’ajouter à l’habituelle gaieté de la semaine sainte athénienne. Les drapeaux innombrables qui tombent des fenêtres, les guirlandes de feuillage qui s’entrelacent au croisement des rues, semblent célébrer la fin du carême en même temps que la venue des étrangers et, dès le soir du vendredi saint, il s’est trouvé quelques propriétaires impatients qui ont illuminé leurs façades.

Le vendredi saint donne ici l’impression des réjouissances prochaines bien plus que du funèbre mystère qu’il commémore chez nous. La foule, vêtue de noir, qui parcourt la ville, n’a rien d’attristé. On se demande pourquoi, sur les monuments publics, le pavillon national est en berne, pourquoi la flotte et l’armée sont en deuil ; les cloches des églises emplis-