moins, car il est évident qu’en pointe cette perfection est moindre. ▬ Sa valeur hygiénique est également exceptionnelle en raison des conditions respiratoires dont il bénéficie, de la façon dont l’effort y est réparti, de l’absolue régularité et du caractère apaisant de l’automatisme qu’il établit. ▬ Psychiquement, le rameur est joyeux de se sentir une machine pensante et d’éprouver à chaque coup d’aviron, comment la force se forme en lui, se répand et s’écoule. D’autre part, il doit s’imposer et subir une discipline austère et s’y abandonner avec abnégation ; sans contact avec le spectateur, il n’est, en équipe, qu’un anonyme dont l’effort à la fois robuste et continu vient s’ajouter mathématiquement à celui de ses co-équipiers. ▬ Techniquement, il n’est point de sport où chaque détail importe davantage ; la position du corps, celle des mains et des pieds au moment de l’attaque ; puis la franchise nette de celle-ci, la juste inclinaison du corps en arrière, la « tirée » des reins appuyée à point par la poussée des jambes, enfin la précision rapide du dégagement et tout aussitôt le retour du corps en avant, sans effort aucun, à la position d’attaque[1], toutes ces phases successives appellent une constante et féconde surveillance non seulement du coach mais du rameur sur lui-même. ▬ Socialement enfin, l’aviron est le plus coopératif des sports ; il ne s’accommode ni de l’isolement ni même du
- ↑ Le Dr Warre, longtemps headmaster d’Eton et d’une grande compétence en matière de rowing, insistait toujours sur l’importance d’un retour souple et prompt durant lequel the muscles should be enjoying a holiday indiquant par là l’absence complète de force. Bien des équipes sont défectueuses à cet égard.