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technique des exercices sportifs

attentif à la « première peur » en raison des traces musculo-nerveuses qu’elle peut laisser. La peur commence, pour le cavalier, avec le désir de mettre pied à terre ; si elle ne s’accompagne pas de ce désir, elle est sans portée et sans lendemain. Le « sauteur » qu’on a supprimé des manèges avait, à cet égard, une bonne influence[1]. L’endurance est aussi productrice de confiance ; les séances d’équitation sont beaucoup trop courtes ; les jeunes gens devraient être habitués tout de suite à de longues chevauchées.

Sports nautiques.

Il y aurait beaucoup à dire concernant la natation envisagée du point de vue utilitaire, c’est-à-dire du point de vue de sa diffusion et des moyens d’en répandre la pratique en tous lieux ; il ne semble pas que les méthodes appliquées soient très complètes[2]. Il y a par contre peu à en dire du point de vue sportif ; tout y est très simple. La natation est un sport de combat où l’homme bataille contre un élément hostile, avec le danger à côté de lui, ou plutôt au-dedans de lui. Il sait que l’eau finira toujours par le vaincre,

    en 1906 la Société Hippique possédait 35 chevaux qui étaient loués 2 fr. l’heure au manège et 5 fr. la promenade de deux heures. Dans certaines villes de Suisse, notamment à Berne, l’appui des pouvoirs publics atteignait à des résultats similaires. Leur intervention pourrait s’exercer de bien des manières au point de vue locaux, matériel, fourrage, etc…

  1. Voir Essais de Psychologie sportive, p. 66.
  2. Voir à ce sujet la Gymnastique utilitaire, p. 20-26 et les Leçons de Gymnastique utilitaire, p. 16-18.