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pédagogie sportive

se trouvait encastrée une passe de lutte[1]. La foule s’écoula tandis que l’harmonie d’un chœur de Rameau montait vers la vieille façade historique sur laquelle des flammes de bengale jetaient des lueurs d’incendie. Pendant ces heures inoubliables, le maximum d’eurythmie avait été atteint avec le minimum de frais[2] et par les moyens les plus simples.

Sur l’évocation de cette vision de beauté sportive, nous terminerons ce bref aperçu des contacts possibles de l’art et du sport — et en même temps notre excursion à travers le domaine de la pédagogie sportive. Puissent de nombreux éducateurs y pénétrer et s’y établir. Ils trouveront là un solide levier pour travailler au bien de la jeunesse et la rendre — selon la formule par laquelle est proclamée la clôture solennelle des Jeux Olympiques — « toujours plus ardente, plus courageuse et plus pure ».

  1. Le Philosophe et les Athlètes. La pièce a été publiée en brochure. Elle est précédée d’une description de la fête. Un compte rendu plus complet a paru dans la Revue Olympique de juin 1911.
  2. Parmi les spectateurs enthousiasmés, plus d’un estima à environ 15.000 francs le coût de cette soirée. Le Comité, fidèle à la pensée qui l’avait guidé, en publia les dépenses qui ne se montaient pas même à 4.000 fr. Or parmi les 2.000 invités présents, pas un qui n’eut volontiers payé sa place.