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l’école monge à éton

entraver nos efforts ; un accident, en ce moment, porterait à notre révolution un coup terrible. Eh bien ! l’année prochaine, vous vous casserez la tête si vous voulez ; mais laissez aux principes sur lesquels est basée cette révolution le temps d’être proclamés immortels !

À la fin de juin vous aurez un rallye à pied, — hare and hounds, comme disent les Anglais ; mot à mot : lièvre et chiens ; il s’agit non seulement d’avoir de bonnes jambes pour courir et de bons jarrets pour sauter, mais aussi du flair pour ne pas perdre la piste et du sang-froid pour ne pas perdre la tête. Des élèves de l’école Alsacienne y prendront part, du moins je l’espère, votre honneur sera donc engagé… Nous verrons qui remportera le prix que vous offre le Comité pour la propagation des exercices physiques dans l’éducation.

Le président de notre Comité, M. Jules Simon, est venu vous voir à l’œuvre ; cette journée est encore trop présente à vos mémoires pour que j’en retrace les péripéties… retenez-en surtout que les encouragements viennent de haut et que l’œuvre que l’on vous demande d’accomplir est capitale.

Que vous dirai-je encore ? Que le cricket est un jeu difficile et qu’il faut beaucoup d’entraînement pour y jouer d’une manière convenable… Avis aux commençants de ne pas se laisser atteindre par le découragement.