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à l’école monge

grand développement donné aux jeux ; elle est peut-être plus remarquable encore par les libertés qu’elle reconnaît aux enfants et aux jeunes gens. Je vous ai parlé, à propos d’Eton, d’une assemblée de vingt-huit élèves où se discutaient les problèmes les plus compliqués de la politique moderne, les sujets les plus variés inspirés par la littérature ou la science ; pas un collège qui n’ait une semblable assemblée, et vous ne pouvez vous figurer avec quelle franchise chacun y exprime son opinion ; pas un collège qui n’ait également sa Revue hebdomadaire rédigée par les élèves et imprimée sous leur direction : à côté d’articles de fond on y trouve le détail des concours athlétiques, le résultat des grandes parties de cricket et de foot-ball, toute la vie intérieure de ces associations sportives qui remplissent les collèges. Vous avez quelque chose de cela ici : vous avez fondé des clubs ; pour beaucoup la grande affaire a été de choisir un nom et un costume, mais enfin les clubs existent et c’est l’essentiel ; on vous a déjà dit que, quand vous aviez à vous réunir pour un point quelconque à décider en commun, un local serait mis à votre disposition sur la demande de vos capitaines ; de même ceux-ci pourront afficher dans la cour couverte les notes, les avis ayant trait aux affaires du club. Ainsi s’introduira par les jeux dans l’école le principe d’une organisation nouvelle basée sur la liberté ;