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à l’école monge

ment, ne furent pas libres d’y répondre. Pendant le dîner, j’avais à côté de moi M. Hua, un Français fixé à Eton, où il est professeur ; je voudrais avoir le temps de vous redire tout ce que ce Français, qui n’a rien perdu de sa nationalité, m’a dit de l’éducation anglaise. Sa conversation, spirituelle et vive, me confirmait dans les jugements favorables que j’ai, depuis peu, livrés au public. Au dessert, M. Godart porta éloquemment un toast à Sa Majesté la Reine d’Angleterre ; puis, ce fut le tour de votre serviteur de boire à la prospérité d’Eton ; notre ami Arthur Roy leva son verre à la santé de lord Ampthill, qu’il remercia, en anglais, de son charmant accueil ; le capitaine des bateaux riposta en français et promit de venir, le plus tôt qu’il pourrait, voir l’école Monge. — Il viendra, n’en doutez pas ; dépêchez-vous de bien ramer et de parler couramment sa langue ; ce sera un moyen excellent de lui montrer ce que valent les Français. — Le récit de ce banquet et de ces toasts ne peut se terminer que par un toast ; je n’ai là que de l’eau sucrée, mais le contenu importe peu. Avant donc que de passer à un autre ordre d’idées, je bois à la première école de France et à son directeur !

La deuxième étape de ce trop court voyage a consisté dans une rapide excursion à travers les monuments universitaires d’Oxford : j’ai là quel-