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à l’école monge

plus brillant encore ; c’est sur le terrain de l’éducation que l’on va désormais travailler.

Le rapport présenté à la dernière Assemblée générale des actionnaires par M. Godart laissait soupçonner de grandes réformes ; la question du surmenage y était traitée de main de maître : on n’y trouvait pas ces récriminations inutiles contre lesquelles je m’élevais tout à l’heure, mais un aperçu très net de la situation et des remèdes possibles ; malgré cela, je n’aurais jamais cru que l’exécution pût être si prompte ; ce qu’il a fallu d’intelligence et de volonté pour mener à bien cette œuvre-là, on peut se l’imaginer quand on songe que l’école renferme 850 élèves et qu’il s’agissait de leur faire faire un pas dans l’inconnu, et non seulement à eux, mais à leurs parents, qu’il fallait prévoir les objections et les résoudre d’avance, contenir l’enthousiasme des uns et en même temps réchauffer l’ardeur des autres… et surtout ne pas faire une faute, ne pas occasionner un désordre, ne pas causer le moindre ralentissement dans les études. — Je voudrais pouvoir vous redire en détail les péripéties de cette transformation ; mais je dois me hâter de vous expliquer en quoi elle consiste, pour en arriver ensuite à ce qui fait le fond de ma conférence, à savoir le moyen de procurer aux lycées les bienfaits d’un régime analogue.