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à l’école monge

duire dans l’éducation et qui demandent autrement d’efforts. La première fois qu’on touche un aviron, il s’enfonce dans l’eau de plusieurs coudées, puis remonte subitement dans l’air en aspergeant tout le monde… ; l’escrimeur novice s’étonne de voir son fleuret dévier sans cesse, malgré lui ; — au lawn-tennis, les commençants reçoivent les balles plus souvent sur la tête que sur la raquette, exactement comme, à la première leçon d’équitation, il suffit au cheval d’un petit mouvement à peine esquissé pour se débarrasser de son cavalier. — Croyez-vous encore, quelque facile que cela en ait l’air, que vous réussiriez du premier coup à bien lancer avec le pied un gros ballon… Essayez un peu.

Pour tout cela, il faut un enseignement et un entraînement. Beaucoup comprennent cela : jusqu’à ce jour peu avaient osé le dire et personne n’avait osé le faire.

ii

Cet honneur était réservé à un homme que j’ai eu l’imprudence d’inviter ici ce soir, ce qui me gêne pour vous dire de lui tout le bien que j’en pense : au moins aurai-je soin de ne pas vous dire son nom c’est M. Godart, directeur de l’école Monge.