Page:Pierre de Coubertin - L’Éducation anglaise en France, 1889.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
6
à l’école monge

ments qu’il faut procéder, et pour ma part je n’aurais pas meilleure opinion d’un projet de refonte totale des programmes d’enseignement que de ces élucubrations constitutionnelles que leurs auteurs nous présentent comme devant assurer à tout jamais le bonheur et la tranquillité du pays. Dans l’un et l’autre cas, c’est le raisonnement pur et souvent l’imagination qui font tous les frais ; cette observation impartiale des choses, que Le Play nous a appris à regarder comme la base nécessaire de tous progrès, il n’en est tenu aucun compte.

Quand on en a fini avec les programmes, c’est à l’hygiène que l’on s’attaque ; certains citoyens, de ceux qui ne vont pas par quatre chemins et dont les projets de loi sont remarquables en ce qu’ils n’ont jamais plus d’un ou de deux articles, en présenteraient volontiers un par lequel, article premier : il serait interdit d’ouvrir une école dans une ville, et, article 2 : toutes les écoles actuellement existantes seraient transférées à la campagne. Un point, c’est tout. — Et pas d’objection, s’il vous plaît… à la campagne et plus vite que cela.

En Amérique, on promène les maisons sur des roulettes quand le site où on les avait bâties a cessé de plaire. Mais nos lycées, si on s’avisait de les emmener de la sorte, se sépareraient en beau-